C'était supposé être une belle journée. La neige tombait à gros flocons, mais il faisait un temps agréable. La tête sous son chapeau, Ivy se baladait dans Pré-au-Lard, surveillant d'un œil distrait les élèves qui étaient tous sortis acheter leurs cadeaux de Noël. Tous essayaient comme ils pouvaient d'oublier les nouvelles, les enlèvements, les meurtres, les attaques dans les quartiers moldus. L'ambiance de fête qui régnait dans le village faisait tout oublier. Elle avait vraiment un sourire doux sur ses lèvres, pensant au cadeau qu'elle venait d'acheter et qu'elle avait l'intention de donner à un autre professeur. Depuis le premier jour d'école, il était devenu un véritable ami. Elle appréciait sa conversation et surtout elle avait l'impression d'en apprendre sans arrêt avec lui. Et de rire. Et de danser. Et d'être heureuse et d'être bien. Avec le temps, elle continuait à essayer de nier ces sentiments naissants, mais elle avait beaucoup de difficultés. Elle se réjouissait de voir la tête qu'il ferait lorsqu'il verrait son cadeau.

Cependant, elle n'eut pas le temps de se poser davantage la question, lorsqu'elle entendit un hurlement strident et qu'elle leva la tête, à temps pour voir cette marque qui lui glaça le sang. Ni une ni deux, elle abandonna toutes ses affaires et partit en courant vers l'endroit visé, une fontaine au milieu de la rue principale. Son chapeau s'envola en chemin, mais elle s'en fichait. Elle brandit sa baguette, remarquant la bande de mangemorts au milieu de la place, attrapant les élèves et les attaquant avec divers sortilèges, dont des Doloris. Voyant que pour l'heure elle était seule, elle fit appel au premier sorcier qui lui venait en tête, celui auquel elle pensait trop souvent. Elle envoya un sortilège de patronus et un Grand Corbeau argenté partit à la recherche d'Andrew Thompson, tandis qu'elle commençait à s'attaquer à un Mangemort par un sortilège de stupéfaction. Des élèves de septième année l'avaient rejointe et alors même qu'elle tentait d'éviter un sortilèg, elle hurla à un élève de prendre autant d'élèves qu'ils pouvaient et de courir au château. Elle sentit une douleur lui vriller l'épaule, mais elle se concentra pour maintenir son Patronus et pour lancer encore un Petrificus Totalus qui rata sa cible. Le monde tournait, elle voyait partout ces Mangemorts terrorisaient les élvèes et des professeurs arriver, ainsi que des élèves plus âgés, mais aussi les plus jeunes. Aux prises avec un Mangemort, elle avait à peine le temps de se poser plus de questions.

Marchant dans les rues de Londres et regardant avec admiration les illuminations sous la neige qui tombait doucement, il devait reconnaitre qu’il était tombé sous le charme de l’Angleterre. Le seul et unique journal sorcier ne finissait pas de faire les gros titres à coups d’enlèvements, de terrorisme, mais tout cela n’était plus son problème. Et il imaginait que quelque part ils exagéraient un peu. Si c’était si grave, ils auraient pris des mesures. Le Londres moldu était tout bonnement adorable et il avait trouvé le cadeau parfait pour Ivy. Il ne savait pas si les cadeaux entre collègues étaient fréquents mais peu lui importait. Elle jouait un grand rôle dans son bien être au jour le jour. Elle lui avait fait tourner la page, oublier les mauvais souvenirs, et il avait du mal à se dire qu’elle était une collègue comme une autre. Pourtant il savait où il mettait les pieds, du moins il pensait le savoir. Mais en réalité Ivy était à l’opposée totale de son ancienne relation. Il lui faisait confiance.

C’est donc avec la jeune femme à l’esprit qu’il se promenait quand soudain un souffle d’air l’attira dans une allée plus sombre et un corbeau argenté lui délivra un message «Les Mangemorts attaquent Pré-au-Lard! Venez vite!» Il reconnu aussitôt le sortilège du Patronus, et la voix de son envoyeur. Ivy était en danger. Il transplana aussitôt vers le village, la baguette à la main, l’adrénaline fusant dans ses veines comme au bon vieux temps.

En arrivant il chercha aussitôt un endroit abrité pour analyser la situation, les réflexes reprenant automatiquement le contrôle de sa personne. Heureusement, les Mangemorts comme ils aimaient se faire appeler étaient habillés tout en noir et donc facilement reconnaissable. Il en vit deux dans son champ de vision qu’il neutralisa avant qu’ils n’aient pu le voir. Il se releva pour voir plus loin. Les élèves criaient et couraient en tous sens, la neige obstruait la vision, et son esprit lui criait de retrouver Ivy. Mais son corps avait plus de bon sens et il avança prudemment et en silence, neutralisant d’un Petrificus les Mangemorts qu’il croisait avec une acuité qui avait été meilleure mais qui restait satisfaisante.

Ivy avait beau avoir eu jadis d'excellentes notes en DCFM, il n'en restait plus rien. Elle était une excellente académicienne, mais elle était loin d'avoir les reflexes nécessaires pour parvenir à réellement faire une différence en combat sans elle-même se faire mal. Mais pour le coup, l'adrénaline la tenait debout, sachant que sa priorité étaient les élèves qui devaient survivre à tout. Elle s'était pris quelques sortsM des coupures, des lévitation mal fichues, mais rien de grave. Elle savait que son nom était connu et c'était sans doute ça qui l'avait sauvée. Mais elle savait que d'autres ne s'en sortaient pas si bien que cela. Les Mangemorts étaient beaucoup au début, mais elle voyait venir des alliés. Des professeurs, leurs collègues les marchands. Généralement ils restaient neutres, mais une ataque sur les élèves avait une toute autre signification. Avec soulagement, elle les vit commencer à reculer, alors qu'elle même avançait en jetant divers sorts. Puis, un instant, le monde s'écroula.

Chacune de ses veines semblait remplie de feu et elle avait impression que ses organes internes imposaient, la douleur était sourde et elle n'entendait ni voyait plus rien. Elle n'entendit pas le long hurlement qui échappa ses lèvres alors qu'elle s'écroulait, genoux les premiers, sur les solides pavés de la rue principale. Elle n'en tendit pas le professeur Dumbledore arriver pour chasser tout le monde, mettant fin à la douleur invivable qui lui brillait les entrailles. Elle ne réalisait plus rien, roulée en boule au sol, les échos de douleur la poussant au bord de l'inconscience.

Bizarrement, il se sentait presque plus à l’aise dans cette atmosphère. Il s’était débarrassé du manteau qui entravait ses mouvements, il ne réfléchissait plus, laissant son entrainement agir, pointant les cibles les unes après les autres quand elles passaient devant lui. Il ne faisait que pétrifier les gens, donc n’avait même pas à faire vraiment attention de qui il visait, les élèves malchanceux seraient vite libérés au pire. Malheureusement, ces quelques mois de vie posée à enseigner avaient un peu émoussé ses réflexes et il ne put éviter un sort de désarmement. Il profita de la brève satisfaction de son adversaire pour lui bondir dessus et l’assommer avec ses poings à défaut de baguette magique, avant de courir la récupérer et de repartir à la recherche d’Ivy. Peu de temps après, il vit le directeur apparaitre, et du reconnaitre que sa puissance magique lui hérissait les cheveux dans le cou.

Il vit du coin de l’oeil les Mangemorts battre en retraite avant d’entendre un hurlement déchirant. «Ivy!!» Il courut vers l’origine du cri, trouvant enfin la jeune femme qui venait de s’évanouir. Il s’accroupit aussitôt près d’elle, essayant d’estimer les dégâts sans paniquer. Elle avait quelques coupures sans gravité mais ne trouvait pas de signe de blessure plus grave. Il soupçonna donc un sortilège de Doloris et la prit dans ses bras pour la ramener au château rapidement.

Il remonta l’allée neigeuse, délaissant les élèves sur place, mais il savait que les professeurs feraient le nécessaire, et alla déposer sa jeune collègue sur un lit à l’infirmerie, tirant les rideaux pour ne pas affoler les élèves. L’infirmière passa en vitesse pour lui donner un flacon, lui recommandant de le lui faire respirer, ce qu’il fit en lui tenant la main. «Ivy?? Ivy, c’est Andrew...»

Le bruit, le noir, des heures, des secondes, elle ne savait plus trop ce qu'il s'était passé ni combien de temps il s'était écoulé, alors qu'elle était dans un autre monde. Une voix la ramenait, familière chaleureuse et elle ouvrit les yeux lentement,humano une forte odeur mentolde. Elle s'était évanoui dans Pre-au-Lard et elle était à présent dans l'infirmerie. Elle vit en premier cette paire d'yeux bleus inquiète aud essus d'elle et elle lâcha dans un souffle. "Andrew...." Elle ne réfléchit pas une seconde de plus avant de jeter ses bras autour du cou de l'homme. Son Patrons l'avait trouve. Il était venu. Il était rentré aider Poudlard pendant son jour de congé et il allait bien. Tant de pensées et tant d'événements en peu de temps. Elle se sentait trembler et réalisa ce qu'elle avait fait, alors elle laissa tomber ses bras. "Pardon... je...."

Il regardait la jeune femme inconsciente, mortifié, n'osant pas imaginer que ça pourrait être pire qu'une perte de conscience, qu'il y a des milliers de sorts de magie noire pour détruire quelqu'un, qu'il a perdu des collègues auparavant. Pas elle, pitié pas elle. Pas maintenant. Son cerveau tournait à mille à l'heure, lui reprochant d'avoir perdu tant de temps. Quand enfin elle ouvrit les yeux il pu enfin respirer, et quand elle le sera contre elle il lui rendit l'étreinte "Ivy, j'ai eu tellement peur, Dieu merci..." Puis elle le lâcha, soudainement. Il la laissa se reposer sur le coussin "Non c'est... Ce n'est rien... Vous allez bien?"

Elle ne mesurait pas les risques. Elle savait qu'elle n'avait pas été douée et qu'elle n'avait pas dû servir à grand chose, mais elle ne pouvait pas rester inactive alors que ses élèves se faisaient attaquer. Elle soupira en voyant l'inquiétude de Andrew qui la touchà et l fit manquer un battement de coeur. "Je vais bien, c'était juste..." Rien qu'à y penser elle sentait la douleur encore parcourir son corps. Elle regarda rapidement ailleurs. "Les élèves comment vont-ils? Le château doit être au branlebas de combat," Elle se relève brusquement, sentant le monde tourner sous ses pieds, la forçant à se rattrâper à la chose stable la plus proche qu'elle trouva, soit Andrew.

Il la rattrapa au vol quand elle perdit l'équilibre. Elle sortait d'un combat éreintant, dont l'issue aurait pu être bien pire, et elle venait d'encaisser un sortilège impardonnable. Elle avait bien besoin de repos. "Ils sont en train de recevoir des soins. Les Mangemorts sont partis, Dumbledore a sécurisé la zone, il n'y a plus rien à craindre. Allongez-vous, vous avez besoin de repos."

Elle savait qu'il avait raison, mais elle ne voulait pas l'écouter. Accrochée à lui, essayant de regagner son équilibre, elle souffla. "Ils ont besoin de notre présence à tous. Ils doivent être tellement choqués. Si vous refusez de me laisser y aller, alors vous devez au moins y aller vous. En tant que Professeurde Défense contre les forces du mal, vous devez être là -bas" Ell le regarda dans les yeux, presque suppliante. "S'il vous plaît Professeur."

Il se mordit les lèvres, il aurait préféré rester avec elle pour la surveiller et être sûr qu'elle se reposait et qu'elle allait bien. Néanmoins elle n'avait pas tort, il pouvait encore aider. "D'accord, j'y vais, mais seulement si vous vous allongez et que vous ne bougez pas jusqu'à ce que je revienne."

Elle savait que la situation était chaotique pour tout le monde et personne ne savait trop où il devait aller et que faire. Sa tête tournait et son corps entier lui faisait mal, comme après une heure entière de sport intense. Elle était épuisée bien qu'elle veuille à tout prix faire quelque chose. Elle se contenta donc de hocher la tête aux instructions d'Andrew de rester là. "Je vais m'allonger, le temps que ça passe... Allez aider, il y a forcément quelque chose à faire" Elle s'allongea donc, suivant ses instructions. "Oh... Professeur Thompson... Personne à part vous et Poppy ne doit savoir que je suis ici."

Il hocha la tête et tira le rideau afin que personne ne puisse la voir, rassuré qu'elle se repose. Il retourna ensuite au village pour y retrouver le directeur. Quelques aurore du Ministère étaient venu récupérer les Mangemorts qui n'avaient pas pu fuir et il en profita pour discuter rapidement avec eux des événements. Mais il y avait tant à faire, notamment ramener les élèves choqués voir blessés au château qu'il fut occupé pendant un bon moment. Il revint plus tard, entrouvrant le rideau pour voir comment allait Ivy. "Ivy?"

Elle n'était plus derrière le rideau. Pomfresh, qui passait par là, le regarde. "Le Professeur Flitwick a demandé à Ivy de l'aider à soutenir les Serdaigle. Elle allait mieux." Elle sourit doucement, comme si elle avait compris quelque chose dans son regard. "Elle passera sans doute vous voir plus tard."

Un peu déçu mais essayant de ne rien laisser transparaitre, il hocha la tête "Oh, très bien. Pas de problème." Il n'aimait pas trop le sourire entendu de l'infirmière et reparti au village, aidant quand il pouvait, s'informant au maximum. Apparemment les Mangemort étaient principalement des membres des fameuses grandes familles de sang pur anglaises, qu'il appréciait décidément de moins en moins. Il aida jusqu'à ce que la nuit tombe et que le Directeur ordonne à tout le monde de se calmer au château. Un peu désemparé après une journée comme celle-là il retourna à sa chambre pour se débarbouiller, réalisant seulement qu'il avait perdu son manteau en laine.

Après avoir passé de nombreuses heures à rassurer les élèves et tous les compter, soigner les blessés, écouter les doutes et les craintes, Ivy était épuisée. Son corps lui faisait toujours aussi mal, quoi qu'elle parvienne à bien le cacher et elle n'avait qu'une envie, c'était de le voir lui. Que pouvait-elle encore essayer de nier, alors qu'elle se tenait devant sa porte à lui, à toquer sans réelle envie, ni motivation. Elle était dépitée et vidée d'énergie et se demandait malgré elle qui de ses cousins ou même de sa famille était dans ce groupe. Ce qu'elle était fatiguée. Elle sourit doucement lorsque le visage familier lui ouvrit la porte. Si seulement il savait ce qu'il représentait pour elle en cette seconde précise. "Désolée pour tout à l'heure."

En se rinçant le visage, il se regarda dans le miroir, se demandant pour la centième fois ce qu'il faisait ici. Est-ce que sa place était en Angleterre, est-ce qu'ils voulaient son aide? Est-ce qu'il ne ferait pas mieux de devenir Auror? Peut être que Ivy avait raison et que son poste de professeur leur apportait un soutien au sein de l'école. Il ne savait pas quoi faire mais aurait voulu en faire plus. S'il n'était pas parti à Londres, s'il avait été avec Ivy ce jour là. Il soupira, cette journée lui avait fait réaliser qu'il se voilait la face. Il aurait du être avec elle. Il faudrait bien qu'il lui dise un jour. Il sécha son visage en entendant toquer et alla ouvrir. Il sourit de soulagement en voyant que c'était elle. "Désolée de quoi? Entrez, je vais faire du thé, asseyez vous."

Elle fut rassurée que son sourire reflète le sien. Ces journées étaient si longues. L'attaque à Pré-au-Lard n'était pas anodine. Étant le village le plus proche de l'école et, qui plus est, contenant la jeunesse sorcière, s'y attaquer ressemblait à une déclaration de guerre plus qu'à des actes terroristes. Les personnes atteintes avaient été des sorciers, certes, mais surtout des jeunes, des enfants qui avaient été ensorcelés, stupéfixés. Cet acte visait uniquement à faire peur et non à faire mal. Ils n'auraient pas pu faire mal à Pré-au-Lard, il y avait trop d'enfants sorciers encore... Son coeur se serra. Les dégâts auraient pu être tellement plus forts. Elle s'installa dans le fauteuil en silence, attendant qu'il revienne vers elle. Que pouvait-elle dire? "Je vous avais promis que je resterais à l'infirmerie... Mais le Professeur Flitwick avait besoin de moi, les élèves étaient tellement... choqués." Sa voix était très tendue et fatiguée, très triste aussi.

Il revint vers elle, portant de tasses de thé bien chaud. Il sentait la panique dans sa voix et comprenait, pour elle c'était un peu son foyer qui venait d'être attaqué, probablement pas des gens qu'elle connaissait, et elle se retrouvait entre les deux. Il s'assit contre elle. "Je comprends, ils avaient besoin de vous, vous n'avez pas besoin de vous excuser."

Elle ne réalisa pas dans un premier temps qu'il s'était assis aussi près. Elle prit la tasse entre ses deux mains, approchant la tasse de son nez pour la vapeur, comme elle le fait toujours. Elle était pensive et triste. Elle lâcha d'une petite voix. "On est guerre Andrew... Le monde sorcier est en guerre." C'était la première ois qu'elle l'appelait vraiment par son prénom, mais qu'importaient en ce moment précis les états d'âme d'une pauvre Professeure. Il était devenu son ami et son pilier de cette année et toute sa réserve ne pouvait pas surpasser ça. "Il va falloir défendre cette école"

Assise comme ça, le nez dans son thé, avec cette petite voix incertaine, elle avait l'air tellement triste et apeurée que c'était difficile de ne pas la prendre dans ses bras et lui promettre qu'il ne laisserait personne lui faire du mal. Il prit ses mains entre elles pour les empêcher d'aller errer vers Ivy. "Une guerre... Pour quoi? La pureté du sang? C'est dingue..." Il la regarda "Ivy, je ne bouge plus de l'école, personne ne craint rien ici surtout pas avec Dumbledore dans le château."

Elle prit une petite gorgée de son thé et éprouva presque du soulagement à sentir la brûlure dans sa gorge après l'avoir avalé. Elle pensait à tellement de choses à la fois, sa famille, ses amis, ses élèves, leur monde. Généralement, ils étaient plus en paix que les moldus. Mais c'était en très grande partie parce que les sorciers connaissaient leur pouvoir destructeur. La population sorcière était déjà minoritaire, si elle se décimait entre elle, elle pouvait vite disparaître, sang pur ou non. Elle hocha la tête à ce qu'il dit. "Oui, pour la pureté du sang. Parce que certains pensent que la magie devrait être réservée aux sorciers... Que les Nés Moldus ne sont pas dignes de tant de pouvoir... Que nous ne devrions pas leur enseigner les rudiments de la magie. Pourtant, que ferions-nous avec des nés moldus qui ne maîtrisent pas leur magie? Imaginez la catastrophe!" Elle secoua la tête en soupirant et reprit une gorgée de son thé, avant de regarder Andrew dans les yeux avec intensité. "Au contraire, vous devriez partir. Vous êtes américain, vous n'avez pas à mener ce combat. Ce n'est pas le vôtre. Vous devriez en profiter tant que c'est encore possible"

Il hocha la tête, en accord avec elle. Il se demanda ce qu'il serait devenu si les sorciers n'était venu à son aide. Il serait probablement devenu fou, toute cette magie bouillonnant en lui sans moyen de sortir, explosant de temps à autre en créant une catastrophe. C'était de la folie que de vouloir laisser ces gamins à leur sort. Il lui rendit son regard, sentant son coeur se serrer. "Oh non, que ferais-je aux Etats-Unis? Je... Je ne peux plus vraiment travailler pour le gouvernement en ce moment, et si c'est pour faire le garde du corps... Non et puis... Maintenant il y a trop de choses qui me rattachent à cet endroit, je ne peux les abandonner." Surtout une chose : elle.

Elle n'avait même pas réfléchi à la raison pour laquelle il se trouvait ici à vrai dire. Elle ne lui avait jamais demandé ce qui l'avait poussé à quitter un monde qu'il aimait tellement pour s'installe dans la grisaille anglaise. "Pourquoi ne pourriez vous oas travailler dans le gouvernement! Un sorcier de votre trempé, avec toutes vos qualités? Et puis même, si vous devez fuir les états unis, il y a encore le reste du monde, où vous serez bien plus en sécurité."

Il n'avait jamais trouvé le moyen de lui dire, et encore moins maintenant. S'il lui racontait son histoire, elle serait forcément déçue. Comme les autres, elle penserait qu'il n'est qu'un petit con. Mais il avait changé et trouvait cela injuste. "Je n'ai pas à fuir les Etats-Unis, je peux y retourner, j'ai juste... J'ai fait une erreur. Une grosse erreur. Alors j'ai été licencié. Mais me battre contre les mages noirs, contre ce genre d'oppression, c'est ma vie. Je ne suis pas quelqu'un qui fuit pour une vie au calme. Je veux rester et aider."

Elle comprit comme il le disait qu'il ne voulait pas lui en parleR. Mais elle peinait à voir l'erreur qu'il aurait pu faire pour qu'on le licencie. Elle le tenait en si haute estime. Elle soupira. ""Mais c'était votre travail, pas juste un truc auquel vous devez participer parce que vous êtes là. Professeur, ici vous êtes la proie et pas le chasseur." Elle pose la tasse et se lève. "Vous courez trop de risques en restant ici. Je suis sûre que mon père pourrait vous aider à trouver un travail ailleurs. Il pourrait peut être même vous faire pardonner en Amérique. C'est trop dangereux d'être ici."